Partons à la rencontre de...
Philippe qui nous partage la passion de son métier…
Le maraîchage bio, c’est une histoire de famille…
Oui, l’exploitation a été créée en 1963 par mes parents vendéens qui étaient déjà issus du monde agricole. Mon père a été l’un des premiers à faire de la culture bio en France. J’avais un oncle à Châtelaillon qui élevait des huîtres d’octobre à fin avril et qui produisait des légumes pendant la saison estivale. J’ai fait une saison avec lui et quand il est parti à la retraite, j’ai continué. J’ai suivi une école d’horticulture, puis j’ai fait mon service militaire et j’ai créé le GAEC à Angoulins en 1989.
Comment s’est développée votre activité ?
J’ai commencé avec 2 hectares à Angoulins et deux points de vente à La Rochelle. Tous les ans, j’ai développé l’exploitation avec de nouveaux projets en construisant des serres, des bâtiments… C’est à partir de 1996, avec la crise de la vache folle, qu’il y a eu une prise de conscience des consommateurs et que les ventes de produits bio ont décollé. En 2004, nous avons ouvert la boutique en vente directe à Angoulins. Aujourd’hui, nous avons 2,5 hectares à Châtelaillon et 9 hectares à Angoulins de plein champ, ainsi qu’un hectare de serres. Nous sommes 2 associés et 14 permanents, producteurs et distributeurs de légumes.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ?
J’ai toujours aimé la terre. J’apprécie aussi le fait que ce métier demande à être gestionnaire, technicien, commerçant… Le commerce donne du sens au métier. Je travaille comme un artisan producteur détaillant. Notre force, c’est notre réseau de distribution avec 7 points de vente, la vente directe et les marchés. On produit pour vendre et être face au consommateur pour leur parler de nos légumes, c’est enrichissant. J’aime aussi travailler en équipe et j’ai la chance d’avoir avec moi des jeunes passionnés par le monde du végétal. C’est un métier technique qui s’acquiert avec le temps. J’apprends encore, je modifie la façon de faire, j’observe… On doit s’adapter au changement climatique car depuis six ans, il n’y a plus d’hiver. Il faut aussi diminuer les consommations d’eau, par exemple.