Violette et capucine

Sophie qui nous partage la passion de son métier...

Quel est votre parcours ? 

J’étais saxophoniste et j’ai été professeur au conservatoire. Suite à un problème de santé je ne peux plus jouer. Mais j’ai un diplôme d’ingénieur technique agricole et j’ai toujours eu une attention particulière pour la préservation de l’environnement et le bio. Je suis donc passée de la culture à la culture… J’adore découvrir et être toujours dans la recherche de nouvelles variétés. 

Présentez-nous votre exploitation.  

J’ai créé mon activité Violette et Capucine en mai 2021. Violette car cela représente les fleurs d’hiver et Capucine pour les fleurs d’été. Je fais le pari d’une production principale de fleurs comestibles, d’aromates et de plantes à goût rares. J’ai une culture ultra-diversifiée de plein champ sur 1 hectare à La-Flotte-en-Ré, où j’ai grandi. Le terroir sableux est adapté à la culture de fleurs. Je propose 350 variétés produites en bio. Il y a des plantes et fleurs fraîches, ainsi que des aromates et de la cueillette sauvage. Par exemple, pour une sauge, j’ai 15 variétés différentes. Je fais partie de l’association des producteurs de fleurs comestibles de l’Ouest qui regroupe dix producteurs autour de la fleur comestible. Notre objectif est de construire et structurer la filière.  

Quelles sont les particularités de la culture de fleurs comestibles ? 

Je propose des produits rares, à la conservation délicate. Une grande exigence dans la sélection des produits est nécessaire. L’objectif est de proposer un produit beau et bon. Pour le moment, les fleurs fraîches sont destinées essentiellement à des restaurants gastronomiques et étoilés. Je souhaite travailler en ultra-local et maintenir une grande qualité des produits. En parallèle, je développe la transformation artisanale. Les fleurs sont séchées puis mises en pétales pour la consommation. Je propose aussi de la poudre d’aromates purs ou avec de la fleur de sel, des gelées, des tisanes et sirops en alliant plantes et fleurs.