Ferme du Pinier

Benoît qui nous partage la passion de son métier…

Comment êtes-vous devenu agriculteur ? 

J’ai toujours vécu ici, c’est une exploitation familiale et je suis la 5e génération d’agriculteur. Avant, il y avait du maraîchage et de l’élevage de vaches laitières. La production de pommes de terre a commencé en 1994 et j’ai continué naturellement en 1998. J’ai créé un bâtiment pour le conditionnement. Aujourd’hui, ce sont 30 tonnes de pommes de terre par jour qui sont conditionnées et qui partent par transporteur. Avec d’autres agriculteurs du coin, on a acheté ensemble du matériel comme une arracheuse et on a créé un groupement d’employeurs. En parallèle, j’ai des cultures céréalières : maïs, blé tendre, blé dur, orge et tournesol.  

Comment faites-vous évoluer votre exploitation ? 

Nous sommes en évolution perpétuelle. Les produits phytosanitaires sont devenus un sujet important. On utilise de moins en moins de pesticides et lorsque l’on doit en mettre, il y a des zones non traitées, on choisit le bon moment et nous communiquons avec le voisinage. Nous changeons aussi de variétés de pommes de terre pour s’adapter. Environ cinq jours avant la récolte, on réalise des analyses sur les pommes de terre. Un échantillon est envoyé dans un laboratoire spécialisé qui analyse 250 molécules. Je le fais depuis cinq ans.  

Quelles variétés avez-vous ? 

Nous avons l’Agatha qui est la plus demandée mais aussi de nouvelles variétés comme la Normandeline depuis trois ans ou encore la Gourmandine qui se conserve l’hiver à 4°C sans traitement germinatif. L’aspect visuel est prédominant pour les consommateurs. Cependant, je conseille de prendre des pommes de terre non lavées qui se conservent mieux.