Vignoble Pradère

David qui nous partage la passion de son métier...

Quelle est l’histoire de ce vignoble ? 

Le vignoble était à la famille Tardet qui produisait du pineau et du cognac en bouteilles. En 1952, il a été le premier de l’île d’Oléron à devenir indépendant pour faire de la vente directe. Suite à la crise du cognac à la fin des années 1990, début 2000, Michel Tardet a pris la suite de ses parents et a commencé à faire du vin de pays. Le terrain sableux et limoneux permet d’avoir des blancs et rosés très fruités et acidulés. Le rouge est structuré et très fruité aussi mais se garde seulement deux à trois ans. Nous bénéficions aussi de beaucoup d’ensoleillement sur l’île d’Oléron. 

Quand avez-vous repris l’entreprise ? 

Je suis originaire de Surgères et lorsque j’ai suivi un BTS viticulture-œnologie, j’ai fait un stage dans ce vignoble. En 2002, Michel Tardet m’a recruté en tant que salarié. Nous avons travaillé ensemble, puis il n’y avait personne pour prendre sa suite, alors j’ai racheté au fur et à mesure des parts de sa société jusqu’en 2011, ainsi que le matériel et le stock.  

Comment avez-vous fait évoluer le vignoble ? 

En 2013, j’ai entamé des essais sur différentes vignes pour passer en agriculture biologique et j’ai obtenu le label en 2022. Cela demande beaucoup plus de travail mais les produits sont mieux valorisés. Nous produisons entre 120 000 et 130 000 bouteilles par an. J’ai 35 hectares de vignes et nous avons beaucoup développé la partie vin de pays en investissant dans le chai et en plantant différents cépages comme du sauvignon et du merlot. Nous proposons ainsi cinq vins blancs différents, deux rosés et du rouge dont un en fût de chêne neuf. Nous continuons le pineau et le cognac. J’ai obtenu quatre médailles au Concours général agricole à Paris.  

Comment travaillez-vous ? 

Nous avons un alambic et nous distillons nous-mêmes. Je travaille en association avec deux collègues pour l’embouteillage et avec un autre viticulteur en bio, Samuel Mage, nous avons investi dans du matériel pour la vigne et nous avons deux salariés en commun. J’ai quatre salariés à l’année et deux saisonniers l’été. Nous vendons tout sur l’île d’Oléron, à 80 % en vente directe et le reste à des restaurants ou des supermarchés.