Le Sel en Seudre

Christophe MIGNON saunier récoltant de métier. Un homme engagé à maintenir une activité ancestrale sur la rive droite de la Seudre. Sa mission, concilier la préservation et le développement du marais. Il n’oublie pas pour autant son métier de récolter un sel qu’il veut irréprochable !

Quel rôle avez-vous dans les marais ?

J’aime l’histoire, je produis mon sel dans le dernier marais salant traditionnel. Mon travail contribue à garder la zone en état par le nettoyage et le curage des fossés et chenaux pour que l’eau vienne doucement sur le territoire. Le marais est une grosse éponge, son entretien permet au paysage de rester ce qu’il est, en le préservant on accueille une biodiversité exceptionnelle. En tant que récoltant j’ai le résultat de ce que la nature produit ! Dans cette continuité mon souhait serait de refaire un marais salant à l’Eguille-sur-Seudre !

Pourquoi le sel n’est pas blanc ?

Le gros sel cristallise au fond des bassins et lorsqu’il est raclé, l’argile sur lequel il repose, le teinte d’une couleur blanc gris.
Pour la fleur de sel, qui se forme à la surface de l’eau, elle n’a aucun contact avec l’argile, elle est donc couleur blanche rosée.

Qui est l’Avocette ?

J’ai le privilège dans mes marais de vivre accompagné de l’Avocette, il s’agit d’un bel échassier au long bec mince qui sonde la vase et les bords des eaux dormantes pour se nourrir de petits crustacés et de vers marins. Elle aime les eaux peu profondes. Elle a élu domicile sur mes marais et s’y reproduit, parce que chez moi l’Avocette a le garde manger et l’habitat assurés !