Exploitation Laurent Cerf

Laurent qui nous partage la passion de son métier 

Présentez-nous votre activité ? 

En 1994, j’ai repris seul une partie de l’exploitation de mon père à Saint-Coutand-le-Grand, tout près des marais de la Boutonne. Sur les 40 hectares de la ferme, je pratique de la polyculture et de l’élevage. Le blé, l’orge, le maïs et le tournesol que je récolte sont destinés à deux coopératives locales. Concernant la viande bovine et après avoir travaillé pendant plusieurs années avec des négociants, je vends aujourd’hui en direct à des particuliers la viande de mon troupeau d’une centaine de vaches de race charolaise.  

Pourquoi avoir fait ce choix de la vente directe ? 

Je préfère maintenant éviter de passer par des intermédiaires et être en contact direct avec les consommateurs à qui je propose des colis de cinq ou dix kilos contenant des viandes à griller, des saucisses, des saucissons de bœuf, des steaks hachés, des viandes pour le pot au feu ou le bœuf bourguignon. Les clients peuvent aussi commander du pâté de bœuf et de la bolognaise de bœuf en conserves. Le bouche-à-oreille commence à bien fonctionner quant à la qualité des produits issus de mon exploitation. Mes bêtes broutent d’ailleurs dans des prairies naturelles pour lesquelles j’ai gagné dernièrement un concours régional et j’ai obtenu la 3ème place au niveau national. 

Comment voyez-vous le futur de votre exploitation ? 

Je dois d’abord lutter contre l’inflation sur les coûts de l’énergie et de certaines matières premières comme les engrais dont les prix ont rapidement triplé. Pour cela, je vais devoir réévaluer mes prix de vente. Je vais aussi diversifier mon offre, en profitant peut-être dans quelques mois d’une nouvelle unité de transformation à Echillais qui me permettrait de vendre d’autres morceaux à la découpe.